Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Nouvelle Policière

Nouvelle Policière
  • Bonjour, j'ai poster une nouvelle littéraire de type policière. Puisque c'est pour mon projet personnel, je vous demanderai de bien la lire et de me laisser vos commentaires! Ces commentaire sont super important. Positif comme négatifs. Merci beaucoup!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
11 février 2013

Un jeu dangereux

 

Washington, quelques semaines avant Noël. Le bureau du FBI reçoit un appel. L’agent Brandy répond. Le shérif d’Oakland au New Jersey demande à ce que le FBI vienne les aider avec une affaire de suicide suspect. Dès que Brandy raccroche, elle se dirige vers le bureau de son supérieur, Matt Parker. Elle lui explique la situation :

-Le shérif Murray de Oakland nous a appelés. Deux jeunes on été retrouvés par leurs parents, pendus dans leur chambre dans la nuit de vendredi dernier, dit-elle, calmement.

Parker semblait très surpris, il s’empressa de répondre :

-Voyons Brandy, vous savez très bien que l’on ne s’occupe pas des suicides!

-S’il-vous-plait monsieur, le shérif semblait très désespéré, il semble que ce ne soit pas la première fois. Nous sommes mardi et nous n’avons aucune autre affaire en cours. On ne peut pas laisser ces familles sans réponse avant Noël!

Parker constata que Brandy tenait beaucoup à l’affaire et elle semblait plutôt mal à l’aise d’en parler.

-C’est d’accord, appelez toute l’équipe, on part pour Oakland dans trois heures.

Brandy ce contenta d’un merci discret et quitta la pièce la tête basse. Comme prévu, tout le monde était dans l’avion et on quitta Washington à  18h35 en direction du  New Jersey. Aussitôt arrivé, le shérif Murray leur fait un compte rendu de la situation :

-Vendredi soir dernier, Jenna Smith et Carl Winkler ont été retrouvés par leurs parents dans leur chambre. Ils s’étaient pendus. Le père de Jenna a immédiatement tenté de la réanimer, en vain.  Leur décès fut constaté sur les lieux par les ambulanciers. Les jeunes n’avaient aucun antécédent et n’avaient jamais tenté de mettre fin à leurs jours auparavant. Jenna et Carl allaient à la même école, mais ne se sont jamais fréquentés selon le personnel de l’école. Nous sommes certains que le pacte est hors de cause, car nous croyons que d’autres jeunes auraient essayé de se tuer.

-Avez-vous interrogé les parents?

-Non, nous nous sommes plutôt concentrés sur les circonstances et avons essayé de trouver un lien  entre les deux jeunes, car nous trouvions cela étrange qu’il y ait deux suicides le même soir.

-Je vais envoyer James et Léonard voir les parents de Jenna. Brandy et moi allons chez Carl. Eva, on te rapporte les ordinateurs de ces deux jeunes et tu les fouilles. Je veux tout savoir sur ces suicides.

Dès que Matt eut fini de parler, tout le monde était en chemin. Eva dut donc se rendre dans les deux familles pour aller chercher les ordinateurs des jeunes. Elle n’était pas à l’aise de fouiller dans l’intimité des ados. Pendant qu’Eva retournait au bureau pour en apprendre plus sur la vie virtuelle des jeunes, Brandy et Matt arrivaient à la maison des Winkler. Matt débuta par quelques questions simples sur la vie de Carl :

-Est-ce que votre fils pratiquait un sport? Avait-il beaucoup d’amis ou était-il plutôt solitaire?

-Carl jouait dans l’équipe de basket-ball. Il s’entendait très bien avec ces coéquipiers. Par contre, il nous a déjà dit qu’il n’aimait pas son entraîneur. Apparemment, il était plutôt méchant avec lui, il faisait exprès pour qu’il se sente rejeté.

-Comment s’appelle l’entraîneur?

-Simon Paige. Justement, il devait y avoir une pratique ce soir, si vous voulez lui posez poser des questions, il sera à l’école.

Le père de Carl était beaucoup plus calme et détendu que sa mère. Mais on percevait quand même le désespoir dans ses yeux.

-Monsieur, est-ce que vous savez si votre fils consommait de la drogue de façon régulière ou s’il buvait beaucoup d’alcool?

À ce moment, la mère de Carl perdit littéralement son sang froid. Elle se leva d’un bond, comme si  ces mots l’avaient sorti de sa torpeur; son mari n’avait pas eu le temps de réagir que déjà elle criait.

-Êtes-vous en train d’insinuer que mon fils est un drogué et un alcoolique? Vous êtes ici pour nous aider à comprendre pourquoi mon fils s’est suicidé! Ce n’est pas en vous informant sur sa consom …

-Chérie, calme-toi.  Le policier fait très bien son travail. Assieds-toi, ça va bien aller. Nous allons répondre aux questions et traverserons cette épreuve ensemble, promis.

Les paroles de son mari semblaient l’avoir ramenée sur terre et calmée. Brandy et Matt avaient assisté à la scène quasi impuissants. Ils demandèrent aux parents s’ils pouvaient visiter la chambre de Carl. Brandy et Matt cherchèrent rapidement des indices, mais ils ne trouvèrent rien qui porte à croire que Carl désirait mettre fin à ses jours. Ils prirent seulement l’ordinateur pour qu’Eva puisse le fouiller. Matt offrit ces plus sincères condoléances et sortit, Brandy sur les talons.

 

 

James et Léonard arrivèrent chez le père de Jenna. Dès leurs arrivé, ils constatèrent qu’il était monoparental et que Jenna était sa seule fille.  Ne voulant pas le brusquer, James engagea la conversation vers les intérêts de la jeune fille et non les circonstances entourant son décès.

-Monsieur Smith, est-ce que votre fille pratiquait un sport ou un loisir quelconque?

-Jenna n’était pas très sportive. Elle n’aimait pas être en groupe, elle préférait être seule. Par contre, elle avait un très grand intérêt pour les animaux, elle passait souvent du temps avec les animaux du voisin.  Pourquoi toutes ces questions sur ses intérêts?

 -Si jamais votre fille s’est suicidée, nous devons connaître  les personnes qu’elle fréquentait.

-Comment ça si? Vous croyez que ce n’est pas un suicide?

Léonard jeta un regard sévère à James. Il comprit aussitôt son erreur. Léonard s’empressa de répondre, il ne voulait surtout pas que James commettre une autre erreur. Léonard pris une grande respiration et répondit calmement :

- Nous ne croyons pas que votre fille s’est suicidée, mais plutôt que quelqu’un l’aurait poussée à commettre l’irréparable.

Le père de Jenna éclata en sanglot. James n’avait pas prévu une telle réaction, mais Léonard qui travaillait depuis plus longtemps que James s’était déjà aperçu de la faute de son coéquipier. Cette nouvelle avait ébranlé le père. Il détourna le sujet en demandant au père où se trouvait la chambre de sa fille.  Monsieur Smith désigna une porte dans le fond du corridor. James et Léonard s’y dirigèrent sans sa permission. Aussitôt entrés, ils comprirent que la chambre de Jenna était son havre de paix. La chambre était décorée de façon très féminine avec des petites lumières discrètes et des papillons en trois dimensions au plafond. Elle avait essayé de transformer sa chambre de petite fille en chambre de jeune femme. Léonard jeta un regard à James pour qu’il fouille la chambre pendant qu’il poserait les questions au père. James avait compris sa gaffe et obéit sans dire un mot.

-Monsieur, est-ce que vous savez si votre fille avait un copain et groupe d’amies proches?

-Comme je vous l’ai dit, elle était plutôt solitaire, donc si elle avait un copain ou bien des amies, elle ne m’en a jamais parlé.

-Merci beaucoup monsieur. Afin de pousser nos recherches, nous devons repartir avec son ordinateur portable et son journal intime. La plupart des ados garde pour eux leurS problèmeS et certainS vont même jusqu’à publier sur des blogs ce qu’ils ressentent.

-Aucun problème, je comprends très bien. Il est juste là sur son bureau.

James agrippa l’ordinateur et le journal. Il sortit ensuite de la maison avec Léonard. Une fois dans la voiture Léonard ce tourna vers James, impatient :

-Qu’est-ce qui t’a pris! Tu as vu dans quel état tu l’as mis! J’espère que t’es fier! À la première question. Tu ne pouvais pas t’empêcher de tout faire foirer? Est-ce que tu te rends compte que dès le début on aurait pu perdre la confiance du père! La seule personne qui sait quoi que ce soit sur sa fille!

-Hey! Calme-toi! Ça arrive des erreurs! Penses-tu que j’ai fait exprès moi?

Léonard ne répondit rien et démarra. Ils partirent en silence pour retourner au bureau du shérif. Un grand malaise régnait dans la voiture.

 

 

Aussitôt les ordinateurs arrivés, Eva se mit à fouiller dans la vie des adolescents. Elle était très inconfortable avec cela, mais elle savait que son travail était plus qu’utile. Matt lui avait demandé de fouiller dans l’historique de vendredi soir surtout, car c’était le soir où on les avait retrouvés pendus dans leur chambre. Rapidement, Eva trouva un site que les deux ordinateurs avaient en commun.

-Venez! Je crois avoir trouvé quelque chose.

Brandy s’approcha et lu les gros titres, elle eu des frissons. Ce qu’elle lisait était horrible. Tout le monde eu la même réaction d’effroi. Au haut de la page était inscrit en gros caractère : Jeu du foulard, Es-tu brave? Tout le monde était hypnotisé par le site web. Matt fut le premier à sortir de sa transe.

-Eva! Fouille-moi ce site de fond-en-comble! Tu trouves la source immédiatement. Les autres, on retourne travailler!

Tous se remirent au travail sans dire un mot. Quelques heures plus tard, Eva appela Matt.

-Monsieur, on a problème de taille! Le site est protégé par plein de trucs méga puissants! Et…

Eva parlait encore, lorsqu’elle s’aperçut qu’il y avait de l’activité sur le site. Des jeunes de 13, 14, 15, 16 même 17 ans se connectaient par centaines. Eva et Matt furent très surpris, mais ce n’était pas tout, les jeunes se lançaient des défis.

«Moi j’ai fait une minute quinze!»

«Wow! Trop fort! Moi je fais seulement une minute.»

«Pourri! Je fais deux minutes! Essaye de me battre!»

Ils n’en croyaient pas leurs yeux! Puisque Eva avait piraté le site, toutes les conversations apparurent. Elle se mit à les lire. Rapidement elle constata qu’un nom d’utilisateur revenait sur toutes les fenêtres : 15Gourous

Cet utilisateur semblait très persuasif. Les autres utilisateurs l’admiraient. Eva se lança dans une recherche et un décodage du "gourou". Elle n’arriva à rien. Celui qui avait fait ça avait vraiment pensé à tout. C’était indéchiffrable.

L’activité semblait s’être calmée, mais soudainement 15Gourous publia sur toutes les conversations en même temps :

« À vendredi soir tout le monde! N’oubliez pas, le meilleur sera récompensé, comme les deux gagnants de vendredi soir dernier! »

Eva ferma les fenêtres de conversations, c’en était trop pour elle. Un coup rendue sur la page d’accueil du site elle aperçut une bannière sur le site qui n’était pas là quand elle l’avait ouvert :

«Encore bravo à PrincessJ et C-Sport »

Eva creusa et découvrit que c’était le nom d’utilisateur de Jenna et de Carl. Elle avertit Matt. Il lui jeta un regard sévère et se retourna vers son équipe : On est prêt à dresser le profil.

30 minutes plus tard, tous les policiers d’Oakland étaient dans une grande salle de conférence. Il y avait des journalistes, d’autres membres de l’équipe du FBI mais aussi quelques parents. Matt pris la parole :

-Premièrement merci d’être venus. Je vous ai demandé de venir pour dresser le profil de notre tueur. Nous recherchons un adolescent solitaire. Il ne pratiquerait aucun sport collectif et aurait peu, ou aucune activité sociale Il est plutôt secret et manque de confiance en lui. Internet est son seul mode d’interaction avec les gens, sur Internet il a de l’attention, il se sent valorisé. Dans la vie de tous les jours il se considère comme un loser, mais sur Internet il se sent important, il contrôle tout. Nous croyons que lui aussi s’étrangle. Nous demandons aux parents et professeur de porter une attention spéciale à certains signaux. Les jeunes qui s’infligent des étranglements ont les yeux injectés de sang, des marques et des ecchymoses au cou. Ils ont des maux de tête violents et sont parfois désorientés. Merci de votre écoute.

Après la conférence, une dame va voir Matt.

-Excusez moi de vous déranger, je suis professeur à l’école où Jenna et Carl allaient. J’aimerais beaucoup que des membres de votre équipe viennent parler aux jeunes de ma classe. Ils m’ont l’air plutôt inquiets.

-Évidemment, nous ferons notre possible pour vous aider. Je vous enverrai mes meilleurs agents!

-Merci beaucoup!

Aussitôt dit, aussitôt fait. Léonard et James furent envoyés à l’école du quartier. Léonard était celui qui devait parler devant toute la classe. Il avait préparé un petit diaporama à présenter aux élèves. Il leur expliqua les effets de la pratique du jeu du foulard :

- Vous pratiquez probablement ce "jeu" parce qu’il provoque des hallucinations et autres effets semblables à la prise de drogues. Mais à long terme, ce jeu peut vous tuer. À chaque fois que vous vous étranglez, vous faites exploser des centaines de vos neurones, car ils sont en manque d’oxygène. Cette pratique peut aussi provoquer des crises d’épilepsie, des convulsions et des pertes de conscience. Il ne faut absolument pas se livrer à ce que vous appelez un jeu, car il peut causer la mort.

Tous les jeunes observaient Léonard, perplexe. Soudainement, au fond de la classe, un jeune tout habillé en noir se leva :

-C’est complètement ridicule! Vos informations sont fausses!

-Tu m’as l’air très au courant. Si tu venais en parler devant ta classe?

-Pas de problème.

Le jeune s’approcha lentement du devant de la classe, mais bifurqua rapidement vers la porte qui était ouverte. Il se mit à courir dans l’école pour se sauver. James, qui était resté debout dans le fond de la classe, se mit à la poursuite du jeune. Après quelques instants à peine, James sauta sur le jeune. Ils tombèrent ensemble sur le sol. Léonard arriva peu de temps après. James immobilisa le jeune au sol. Il remarqua un collier large et sérré autour de son cou. Il retira le collier qui cachait plusieurs marques sur son cou.

 

Suite à cette découverte le jeune a été conduit à l’hôpital où son identité fut révélée à l’équipe du FBI.

-Le jeune que vous avez intercepté s’appelle Adam. Nous avons relevé sur son cou plusieurs marques de strangulation à des stades différents.

-Expliquez-vous docteur?

-Monsieur Adam a été étranglé à plusieurs reprises. Certaines marques sont déjà cicatrisées alors que d’autres m’ont l’air assez récentes.

-Merci beaucoup. Pourriez-vous me dire qui est l’homme dans la chambre d’Adam?

-Bien sûr! C’est son père. Je lui ai parlé tout à l’heure, il m’a l’air plutôt troublé, soyez prudent quand vous lui parlerez Matt. Une dernière chose, nous avons relevé des contusions sur le sternum et la cage thoracique du jeune, comme s’il avait été réanimé, à maintes reprises. Comme sur son cou, certaines marques sont plus anciennes.

Après avoir parlé au docteur, Matt entra dans la chambre d’Adam. L’ambiance était tendue dans la chambre. Le père d’Adam perdit patience dès que Matt entra dans la pièce.

-C’est quoi votre problème? Pourquoi vous arrêtez mon fils et lui faites des examens sans mon approbation?

-Monsieur, sortons, nous en parlerons dans le corridor.

-Non! Je veux que mon fils sache pourquoi on l’arrête!

L’attitude du père rendait Matt impatient aussi.

-Votre fils est arrêté pour homicide involontaire sur deux adolescents qui fréquentaient son école.

-De quoi vous parlez! Mon fils n’a jamais rien fait!

À ce moment, Léonard entra dans la chambre car il entendait des cris depuis le corridor. Il décida d’intervenir.

-Monsieur Millander, calmez-vous s’il-vous-plait. Votre fils obtiendra bientôt son congé de l’hôpital, ensuite nous l’amènerons au bureau du shérif pour un petit interrogatoire. Dans trois heures, il est libre, s’il n’a rien fait, bien entendu.

-Évidemment qu’il n’a rien fait! Il n’a que 16 ans!

-Papa, arrête!  Je veux répondre aux questions des enquêteurs d’accord?

Le père d’Adam lui avait finalement donné l’autorisation de répondre aux questions des enquêteurs, mais cela le dérangeait beaucoup. Matt et Léonard avait perçu la peur sur le visage du père.

 

Matt décida d’interroger lui-même Adam. Il était celui qui avait le plus d’expérience, donc celui qui avait le plus de facilité pour conduire un interrogatoire. Il entra dans la pièce où Adam se trouvait. Même s’il avait décidé de son plein gré de passer un interrogatoire, il n’était pas enthousiaste.

-Salut Adam, je m’appelle Matt.

-Ouais, j’me rappelle de vous.

-Bien, alors je vais commencer simple…

-Si ça vous tente.

-Quel est le travail de ton père?

-Pourquoi j’vous l’dirais?

- Attends-moi.

Matt sortit de la salle et se dirigea immédiatement vers le bureau où Eva travaillait, sous le regard perplexe de ces collègues. Il entra en trombe dans le bureau.

-Eva! Tu vas aller interroger Adam.

-Quoi! Moi? Mais je n’ai aucune aptitude! Ce n’est pas mon travail.

-Eva, tu es une éternelle ado, tu auras plus de facilité à créer des liens. Il est complètement bloqué. Il nous a dit qu’il nous aiderait, mais là il nous nuit!

-D’accord, je peux bien y aller, mais je ne garantis rien.

-Merci!

Eva avança d’un pas hésitant vers la salle où Adam se trouvait. Ces coéquipiers ne comprenaient pas trop ce qui se passait, mais ils ne dirent rien. Eva entra silencieusement, s’assit devant Adam et attendit. Après quelques minutes, Adam brisa finalement le silence.

-Qu’est-ce que vous me voulez encore?

-Et bien, euh, à l’hôpital cet après-midi tu as dit que tu coopérerais avec nous, mais tu ne nous dis rien alors, c’est un peu frustrant.

-Pour moi aussi c’est frustrant, je n’ai rien fait et on me court après comme si j’étais le pire assassin de l’histoire!

-Tu sais les policiers aiment bien se garder en forme.

Eva lui fit un clin d’œil et Adam sourit. Elle était beaucoup plus détendue car elle sentait que le courant commençait à passer.

-Tes parents font quoi comme job?

-Mon père est ambulancier et ma mère est décédée il y a 3 ans.

-Ah, désolée, au moins tu as des amis autour de toi?

-Ben oui, des amis! T’en as pas des amis quand tu passes ton temps à déménager! Je ne l’ai pas eu facile!

-Vu de même. En passant! Ton site internet, WOW, il est trop fort, avec tous les blocages que tu as mis, les redirections et tout. Il est impénétrable!

-…

-Adam?

-Ah? Ah oui! C’était bien.

-Ben oui! Trop fort! C’est triste pour les jeunes de ton école, non?

-Oui, oui bien sûr.

Eva fut déconcentrée par ce qui se passait de l’autre coté de la porte, des hommes criaient. Eva entendait leur conversation :

-Non, monsieur Millander vous ne pouvez pas passer! Il est en interrogatoire!

-J’ai trouvé un avocat, sortez mon fils de cette pièce!

-Monsieur!

-J’ai un avocat! Adam suis moi!

-Papa!

-VIENS!

Adam sortit lentement derrière son père. Eva alla voir Matt et se confondit en excuses. Elle se sentait très mal. Elle avait la forte impression d’avoir été inutile. Matt et ses collègues s’empressèrent de la rassurer. Elle avait tout de même réussi à créer un lien en un temps record et à avoir quelques informations.

-Vous êtes sûr que c’est utile ce qu’il a dit?

-Bien sûr, tu nous as même donné suffisamment d’informations pour l’arrêter!

-Ah oui? Comme quoi?

-Les marques sur son cou et les absences qu’il a quand il parle révèlent qu’il pratique souvent le jeu du foulard. Les contusions sur son sternum indique qu’on l’a souvent réanimé, donc probablement que son père le retrouve régulièrement sans connaissance et, puisqu’il est ambulancier, il peut lui prodiguer la réanimation cardio-respiratoire.

-Ok, je retourne à mon ordinateur. Je vous trouve son adresse. Donnez-moi 5 minutes!

-T’es la meilleure!

Eva savait exactement quoi chercher. 10 minutes plus tard tout le monde était dans une auto patrouille et on s’apprêtait à aller arrêter le jeune Adam Millander. En temps normal, il y aurait seulement eu une équipe de patrouilleur, mais Matt s’attendait à ce que le père d’Adam s’interpose et qu’Adam tente de s’échapper, comme à l’école. Alors, il a prévu quelques équipes en renfort.

Arrivé sur les lieux, Matt sonne à la porte. Pas de réponse. Une deuxième fois, toujours pas de réponse. Il décide d’enfoncer la porte. Les policiers se mettent à fouiller la maison. Lorsqu’ils constatent que la maison est vide, un agent aperçoit une cabane éclairée au fond de la cour. Matt et quelques hommes avancèrent lentement vers la cabane. Lorsqu’il ouvrit la porte, Matt fût tellement surpris qu’il figea sur place. Lui et trois autres agents aperçurent Adam qui se balançait un bout d’une corde. Le père d’Adam était présent et appliquait lui-même une pression supplémentaire sur le cou de son fils. Malgré la présence des policiers, le père d’Adam maintenait la pression sur le cou d’Adam. L’agent qui avait découvert la cabane se rua sur lui et le força à lâcher le cou de son fils. Matt libéra Adam de ses liens et le réanima. Adam ouvrit les yeux quelques minutes après l’entrée des policiers dans la cabane. Il semblait confus et désemparé. Il réussit malgré tout à parler très faiblement.

-Papa?

Ce mot fut comme un coup de fouet pour tous les hommes qui étaient dans la cabane. Le ton du jeune homme était rempli de pitié et de questionnement. Dès cet instant, Matt compris que le maître du jeu était Jim Millander et non Adam.

-Eh oui, pas cette fois. C’est ce qui arrive quand on en dit trop.

Son père lui parlait comme s’il était un moins que rien et il avait un regard rempli de mépris. Il haïssait son fils et ça paraissait. Matt passa les menottes au père :

-Monsieur Jim Millander, je vous arrête pour l’homicide involontaire de Jenna Smith et de Carl Winkler et pour tentative de meurtre sur votre fils Adam Millander.

 

De retour au bureau du comté, le shérif Murray remercia du fond de son cœur l’équipe de Matt d’être venu à Oakland pour résoudre cette affaire. L’équipe reprit aussitôt un avion pour Washington en demandant des nouvelles de Jim dès que le verdict tomberait.

Dans l’avion Matt alla voir Brandy.

-Merci d’avoir insisté Brandy.

-Ce n’est rien, voyons.

-Non, je vous assure, si vous n’aviez pas insisté, d’autres jeunes seraient mort. Vous avez très bien travaillé.

-Merci.

Sur ces mots, Brandy prit entre ses doigts une chaine que sa sœur lui avait donnée, quelques jours avant de s’enlever la vie.

 

Publicité
Publicité
Publicité